Ma première tomme maison

Réaliser son propre fromage, c’est comme ouvrir une petite porte vers la magie des savoir-faire ancestraux. Aujourd’hui, je vous partage pas à pas mon expérience de fabrication d’une tomme maison, depuis le lait cru jusqu’à la première croûte. Un projet simple, naturel et gratifiant.

Matériel et ingrédients

Pour cette tomme, j’ai utilisé :

  • 2 litres de lait entier frais
  • 1 à 2 c. à soupe de petit-lait de kéfir bien acide
  • 4 gouttes de présure liquide
  • du sel de l’Himalaya

Côté matériel : une casserole, un thermomètre, un couteau long, un moule à fromage (ou passoire tapissée), une étamine, une planche en bois brute non vernie, une assiette, un torchon propre.

Recette

Une fois les ingrédients réunis, place à la cuisine !

Étape 1 : le caillage

Je chauffe doucement mon lait à 32°C, puis j’ajoute le petit-lait de kéfir. Je laisse reposer 30 minutes. Ensuite, je vérifie la température (elle doit toujours être entre 30 et 32°C) avant d’ajouter la présure. Je mélange très doucement et je couvre la casserole pour laisser le lait cailler pendant 45 minutes à 1 heure.

Étape 2 : la découpe du caillé

Quand le lait est bien pris, je le découpe en damier avec un couteau long, pour obtenir des cubes réguliers de 1 à 2 cm. Je laisse reposer 10 minutes pour que le petit-lait commence à se séparer.

Étape 3 : chauffage et brassage

Je chauffe doucement jusqu’à 38°C en remuant très lentement, sans casser les grains. Je brasse par intervalles, toutes les 2 minutes, pendant environ 20 à 30 minutes, jusqu’à ce que les grains soient plus fermes.

Étape 4 : égouttage et pré-pressage

Je transvase le contenu dans un moule tapissé d’étamine. Je laisse s’égoutter naturellement 2 heures. Ensuite, je pose un poids léger (verre ou petit pot) pendant 6 à 8 heures pour préformer la tomme sans l’écraser.

Étape 5 : salage et croûte

Je démoule ma tomme sur une assiette, puis je frotte doucement le dessus et les côtés avec 60 à 70% de la quantité de sel. Le lendemain, je la retourne et je sale le dessous avec le reste. J’ai utilisé une planche en bois que j’ai frottée à l’eau chaude et salée, pour la placer pour l’affinage ensuite.

Étape 6 : affinage à l’air libre

J’ai choisi d’affiner ma tomme dans ma salle de bain, fraîche et bien aérée (moins de 20°C). Pour l’instant, l’étape est en cours mais je ne manquerai pas d’éditer ce billet pour ajouter des photos du résultat !

J’ai hâte de goûter mais aussi de tenter d’autres variations (croûte frottée au vin ? aux herbes ?). Et vous ?

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À PROPOS

Doctorant à l’IMSIC et attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’UFR Ingémédia (Université de Toulon), mes recherches portent sur la science ouverte et plus précisément les pratiques d’archivage.

J’aime préparer moi-même mes boissons et aliments, en particulier les produits fermentés. Je me passionne également pour la nature et j’élève plusieurs espèces détritivores.